Rapport d’enquête sur l’incident entre un train de voyageurs et un autocar, le 29/05/2022 à Bizanos

Le dimanche 29 mai 2022, peu après 17 heures, le train de voyageurs n° 8 585 en provenance de Tarbes et à destination de Paris a frôlé l’arrière d’un autocar immobilisé sur le passage à niveau (PN) n° 238 sur la commune de Bizanos dans les Pyrénées‑Atlantiques.
Le train, qui était dans une phase de freinage d’urgence au moment du franchissement du PN, circulait à la vitesse de 65 km/h. Il s’est arrêté une centaine de mètres après le PN. Aucun blessé et aucun dégât matériel n’ont été constatés à bord du train.
La soixantaine de personnes à bord de l’autocar bloqué, dont 53 enfants, ont été évacués de celui‑ci avant que le train n’arrive sur le PN. Aucun blessé n’est à déplorer parmi eux. Le véhicule n’a pas été heurté par le train, il a pu continuer son trajet après avoir été dégagé.
Les infrastructures ferroviaires n’ont pas été endommagées suite à l’incident.

La cause directe de cet incident est le blocage du car dont l’arrière engageait le gabarit d’une voie ferroviaire du fait d’un profil en long de la route difficile, conséquence du non-respect de la signalisation routière.

Les investigations conduites permettent d’écarter l’hypothèse d’une immobilisation suite à un acte volontaire du conducteur de l’autocar.
Les installations du PN (détection du train, allumage des feux rouges clignotants, tintement des sonneries et abaissement des demi-barrières) ont correctement fonctionné.
Aucun élément dans la conduite du train n’est apparu comme une cause ou un facteur contributif de l’incident.

Plusieurs facteurs ont joué un rôle dans la survenance de l’incident :
- le conducteur de l’autocar a emprunté un itinéraire interdit à ce type de véhicule et inadapté à celui-ci ;
- se fiant aveuglément aux informations fournies par une application de navigation par satellites présente sur son téléphone, il n’a pas perçu ou n’a pas suivi les prescriptions portées par la signalisation de police ;
- le conducteur a engagé son véhicule sur le platelage sans avoir ni prévenu SNCF Réseau, ni avoir fait descendre ses passagers ;
- l’alerte n’a pas été lancée auprès de SNCF Réseau alors que l’autocar était immobilisé.

Ces facteurs renvoient à plusieurs causes profondes qui font l’objet de deux recommandations de sécurité et de deux invitations :
- la préparation du voyage ne comportait pas d’examen précis de l’itinéraire de retour ;
- le message parfois peu explicite porté par la signalisation routière a été source de mauvaise interprétation par le conducteur de l’autocar ;
- le suivi des informations de son téléphone a réduit ses capacités de perception et d’analyse ;
- le téléphone d’alerte du PN n’a pas pu être utilisé, car il était inopérant suite à un acte de vandalisme.

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