Rapport d’enquête sur la sortie de route d’un autocar la 4/02/2012 sur la RD146 à Aubertin

Le samedi 4 février 2012 vers 13h45, à Aubertin dans les Pyrénées-Atlantiques, un autocar parti d’Urdos dans ce même département et reconduisant des élèves à la Barre-de-Monts en Vendée, bascule, dans un virage, en contrebas de la chaussée de la route départementale (RD) n° 146.
Aucune victime n’est à déplorer.

La cause directe et immédiate de l’accident est le déport des roues droites de l’autocar en dehors de la chaussée dans un virage à droite très serré et bordé par un fossé abrupt et profond. L’accotement très étroit et non stabilisé n’était pas visible sous la neige tassée et l’autocar l’a mordu, soit qu’il n’ait pas disposé d’une largeur suffisante pour croiser les véhicules venant en sens inverse, soit qu’il ait glissé sur la neige glacée qui recouvrait toute la chaussée à cet endroit.

Trois facteurs ont joué un rôle dans cet accident :
- l’absence, à un carrefour, de la signalisation de jalonnement de l’itinéraire conseillé aux poids lourds, qui a contribué à écarter le conducteur de l’autocar de son itinéraire ;
- la décision inappropriée de ce conducteur, compte tenu des mauvaises conditions météorologiques, de rejoindre l’autoroute A65 par des itinéraires secondaires ;
- l’absence de signalisation du danger que peut présenter, en période hivernale, la descente de la route départementale n° 146 vers Artiguelouve.

Au vu de ces éléments, le BEA-TT formule deux recommandations portant pour la première, sur la signalisation directionnelle dédiée au trafic de transit des poids lourds dans le contournement d’Oloron-Sainte-Marie et pour la seconde, sur la signalisation aux usagers de la route départementale n° 146 des difficultés qu’ils peuvent y rencontrer en hiver.

En outre, cet accident, qui n’a pas fait de victimes, confirme toute l’importance que présente le port de la ceinture de sécurité dans un véhicule de transport en commun de personnes, en termes de réduction des risques d’éjection aux conséquences souvent dramatiques, notamment lors d’une sortie de route.
Il montre également la nécessité pour les conducteurs d’autocar de rester, lorsque les conditions météorologiques sont dégradées, sur les itinéraires principaux, dégagés en priorité.

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